13 Fév dioula de kong
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Ce sont des Bambaras et des malinke. In: Journal des africanistes, 1987, tome 57, fascicule 1-2. pp. C’est cette agglomération, alors peuplée de deux mille six cents habitants et toujours composée essentiellement de Dioula … Kong est l’un des plus anciens royaumes de l’Afrique de l’Ouest situé sur les affluents des deux grands fleuves (Bandama-Comoé) de la Côte d’Ivoire favorisant les courants migratoires de cette région, qui dès le XIe siècle développa un commerce avec le Maghreb[12]. « Au milieu du XVIIIe siècle, les Watara contrôlent toutes les routes commerciales depuis Djenné au nord jusqu'à Grumanya au sud.»[12]. Ces commerçants mandés étaient désignés par le mot Dioulas, qui signifie « commerçants » en Mandingue. Ainsi, la transmission du patrimoine historique manuscrit (et leurs copies) se transmet au même titre que la tradition orale, de génération en génération. L'auteur de cette vaste étude estime que l'élément le plus déterminant de sa recherche émane d'une lettre écrite par l'imam Marhaba appartenant à Karamoko Ouattara, souverain de Kong en 1976, et qui lui a permis de remonter jusqu'au premier Mahama Watara qui fut le conseiller personnel de Solo Mori, l'un des derniers rois de Kong[25]. »[29]. [réf. Parole et pouvoir chez les Dioula de Kong. Le dioula est une langue mandingue (sous-groupe des langues mandées) parlée ou comprise par environ 20 millions de personnes au Mali, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, pays dans lequel le dioula a le statut de langue nationale.. Ils parlent une même langue, le dioula, sorte de lingua franca qui, malgré de petites variations, est comprise dans tous ces pays. Excerpt: Binger: ′′ Kong's jula (Dioula), on the other hand, is the master of the bush, … Vers 1710 un guerrier dioula connu sous le nom de Sékou Oumar Ouattara ou « du Jammu Wattara » (1665-1745) envahit la région et a conquis la ville à l'aide de sa cavalerie. 291-301. DOI : https://doi.org/10.3406/jafr.1987.2159, www.persee.fr/doc/jafr_0399-0346_1987_num_57_1_2159. Après la mort de Kumbi en 1770, l'Empire va connaitre de nombreux tumultes, dont des épidémies provoquant des famines, ainsi que l'avancée des Français qui déstabilise la région. Le Dioula est une ethnie de Kong reconnue dans une antériorité histo... rique par tous les chercheurs anthropologues, les premiers explorateurs et colons français qui ont foulé pour la toute première fois les terres d'Afrique. Dans ce cas, le pouvoir n'est pas du côté de celui qui émet la parole — tout au plus peut-il avoir un certain pouvoir de rétention en ne disant pas ce qu'on attend de lui — mais plutôt du côté de celui au bénéfice de qui elle est produite. Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances. Ce dernier qui veut imposer l'Islam dans le royaume, y détruit les cases à idoles animistes et fait adopter le dioula comme langue véhiculaire (dialecte issu de la langue mandé)[12]. Le Courrier de l'Unesco de mai 1977, nous rappelle que la tradition orale détient une place prédominante dans le patrimoine africain. En effet, ce parler ne peut être situé géographiquement sur une carte (Dumestre : 1971) car il est parlé sur toute l’étendue du territoire ivoirien. C'est ainsi que naquit parmi les membres de la noblesse une élite de commerçants, islamisés par les commerçants arabo-berbères. Longtemps l'apanage des communautés urbaines, à partir de 1950, l'Islam se propage dans les populations rurales agricoles et à partir de cette décennie, la plupart des villages et des voies commerciales du territoire dioula sont dotés de mosquées et la ville de Bobo-Dioulasso qui ne comptait que deux mosquées en 1913, en dénombre 36 en 1956[28]. Pour envisager une description convenable des rapports de pouvoir révélés par l'usage socialisé de la parole, il faut donc considérer non seulement le producteur, mais aussi le destinataire des discours, dans un système d'échanges. Les Dioulas sont un groupe de commerçants ambulants malinké, considérés à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ. La relation amoureuse, avec ses rêves, ses bonheurs et ses déboires, est un thème privilégié du répertoire chanté des Dioula de Kong, sous-groupe mandingue installé au nord-est de la Côte d'Ivoire, autour de cette ancienne capitale d'un royaume fondé au XVIIIe siècle par Sékou Ouatara. « Cette politique de substitution, qui crispa les relations entre les chefs Ouattara et l'administration française, fut en réalité la réponse au danger que représentait l'existence d'une multitude de princes issus de la descendance de Sékou Ouattara. Ils correspondent à l'ancienne aire d'influence mandée. They are estimated at 400 000 area, they speak a Mande language, as well as the Dioula for the inhabitant of the region of Man. »[16]. Alassane Ouattara en 2011, élu président de la Côte d'Ivoire. L'historien Chikouna Cissé considère le complexe Kong-Bobo-Dioulasso comme le centre de construction identitaire du territoire Dioula de l'Afrique de l'Ouest[11]. Voici la perception qu’en avait le chef d’État du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, avant que n’éclate la guerre en 2002; « Il vaut mieux que les Ivoiriens se préoccupent des causes réelles qui ont provoqué l’instabilité chez eux plutôt que chercher un facteur extérieur. Kong fera partie de la Côte d'Ivoire, alors que Bobo-Dioulasso fera d'abord partie du Soudan français pour ensuite se situer en Haute-Volta aujourd'hui le Burkina-Faso. L'invasion coloniale doublée des ravages de Samori Touré à Kong (1896) vont fragmenter le monde dioula qui se voit partagé par les nouvelles frontières issues de la démarcation coloniale française de L'A.F.O. L'historien Joseph Ki-Zerbo considère le Gwiriko comme l'Empire dioula des Ouattara[15]. Sékou meurt en 1745 laissant le trône à son fils Samanogo qui sera déchu par son frère Kumbi trois ans plus tard. Mais c'est en 1897 que Kong subit son plus grand revers avec le passage destructeur de Samori Touré qui rase la ville et tue la majeure partie de sa population[12]. Et comme leur cousins Jula, ils étaient tous musulmans et commerçants. Ou encore, à l'inverse, privilège de rester silencieux et d'être le bénéficiaire d'un discours quand d'autres sont contraints de parler. Il s'est établi comme fama (roi) et a fait de Kong le … Les Dioulas ont ainsi été de grands promoteurs de l'Islam dans toute l'Afrique occidentale, ce qui a fourni aux peuples allogènes un fondement identitaire de même qu'une langue véhiculaire favorisant aussi les échanges commerciaux. Les Dioulas se seraient dès lors concentrés à Bobo-Dioulasso où la lignée des Ouattara exerça encore un temps son influence jusqu'à ce que l'administration française procède à son affaiblissement vers 1915. 2 Ce parler est différent du dioula de Bondoukou et de celui de Kong mais il est parlé et compris par tous les Mandings. Quelques devinettes dioula de Kong », Recueil de littérature manding, Paris, ACCT. Derive, Jean, 1980 b) « Gestion de la variabilité des récits historiques dans une communauté dioula », D’un conte à l’autre (V. Görög-Karady éd. Cet article présente un petit échantillon de chants d’un genre littéraire exécuté avant leur mariage par les jeunes filles dioula et appelé, dans la taxinomie locale, bóndolon dɔ̀ nkiri. Les Dioula de Kong, qui sont une des composantes de la vaste zone manding à laquelle ils se rattachent linguistiquement et culturellement, sont situés au nord-ouest de la Côte-d'Ivoire. C'est le cas bien connu de tous les dignitaires à l'égard desquels leurs inférieurs sont tenus d'adresser des discours de respect qui n'impliquent aucune réciprocité. »[16] Pour cette période, les historiens disposent en majeure partie de sources européennes, comme le souligne ici l'historien Georges Niamkey Kodjo, « ces sources permettent de comprendre l'intérêt commercial et stratégique que représentait la ville de Kong pour la politique française en Afrique occidentale à la fin du XIXe siècle, politique qui visait d'une part, à relier le Soudan au golfe de Guinée et d'autre part, à éliminer Samori Touré qui constituait un frein au dessein français. C’est pourquoi le nom Jula reste collé à cette ethnie. Les Dioulas établirent leur domination dans plusieurs régions, et ont constitué de puissants États islamiques, tel que le royaume de Kong, au xve siècle, dont le fondateur est Bokar Traoré. Mais certaines manifestations coutumières demeurent l'apanage des hommes d'âge mûr et d'un rang social élevé comme le récit historico-légendaire, le ko koro[23]. Et les Français étaient aussi et surtout la liberté du négoce qui fait le grand Dioula, le Malinké prospère. Mariage dioula en Côte d'Ivoire. C'est une ancienne ville marchande qui fut détruite par Samory Touré en 1897, puis reconstruite. Les commerçants Arabo-Berbères musulmans venus d'Afrique du Nord et de l'Orient par les voies trans-sahariennes étaient en contact avec cette noblesse. Étant parmi les premiers musulmans d'Afrique de l'Ouest, ils ont été aussi parmi les premiers propagateurs de cette religion en Afrique Cependant, en faisant de l'âge un critère de supériorité hiérarchique, la culture dioula dissout d'une certaine façon les inégalités sociales établies depuis plusieurs générations et permet un équilibre des pouvoirs que confère la parole dans cette société traditionnelle. In: Journal des africanistes, 1987, tome 57, fascicule 1-2. pp. I, Phonologie et grammaire de Sangare, Aby Collation: 1 vol. La parole dans la culture mandingue: l'exemple des Dioula de Kong Côte d'Ivoire. Dans la zone manding, nous retrouvons les Dioulas de Kong au nord-ouest de l’actuelle Côte-d’Ivoire. Sékou voulant étendre son pouvoir, convoite la ville de Bobo-Dioulasso située au sud de l'actuel Bukina-Faso où s'établit un lieu privilégié pour le commerce (commerces de la kola, du sel gemme, de chevaux et de l'or) qui représente un « débouché naturel des richesses du Sahara »[14]. Kong fera partie de la Côte d'Ivoire, alors que Bobo-Dioulasso … On les trouve principalement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, dans une zone correspondant à l'ancienne aire d'influence du Mandé, dont ils sont originaire. La vieille mosquée de Dioulassoba construite sous la même architecture que celle de Kong en est une preuve de la parenté entre les Bobo-dioula et les Dioula de Kong. Les Dioulas ne sont rien d'autre que des commerçants d'origine malinke. L'invasion coloniale doublée des ravages de Samori Touré à Kong (1896) vont fragmenter le monde dioula qui se voit partagé par les nouvelles frontières issues de la démarcation coloniale française de L'A.F.O. Ainsi, la révolution dioula de Kong instaure une reconfiguration du Gwiriko[11]. De très nombreux exemples de phrases traduites contenant "Dioula" – Dictionnaire français-anglais et moteur de recherche de traductions françaises. Dioula de Kong (Côte d'Ivoire) : phonologie, grammaire, lexique et textes. Les Dioulas vivaient presque exclusivement du commerce. Considéré à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ, les Dioulas sont des commerçants ambulants malinké. ), Paris, CNRS, pp. Parole et pouvoir chez les Dioula de Kong. Ces commerçants mandés portaient le nom de Dioulas, qui signifie en malinké « commerçants », ils servaient d'intermédiaires entre les populations africaines et les commerçants arabo-berbères. L'étude de Derive quant à elle, mesure le rapport de force qui s'édifie entre les tenants du pouvoir de parole chez les Dioulas de Kong, et qui se décline entre les hommes (voire les femmes) des plus âgés aux plus jeunes, entre les hommes et les femmes et entre les deux principaux groupes sociaux de Kong, sortes de castes issues des citoyens libres d'une part, les horon, et de l'autre, les woloso, anciens captifs domestiques. 3 Une enquête faite en 1968 au Lycée Classique d’Abidjan (Dumestre : 1971) a montré que plus de la moitié des élèves de ce lycée parlaient ou avaient des parents qui parlaient dioula. 000 environs, parlent une langue Mandé, ainsi que le Dioula pour les habitant de la région de Man. Auteurs de l'article « Dioula (peuple) » : , « L’Afrique de l’Ouest dans l’économie-monde : le facteur jula », sur, « « L'islam a été introduit en Afrique avant même qu'il ne s'étende en Arabie » - Mizane info », sur, Bernhard Gardi, « Côte d'Ivoire : les boubous sénoufo et dyoula », in. Le néologisme «ivoirité » est employé par l'autre aspirant à la présidence Henri Konan Bédié, dans son discours programme, ; « Ce que nous poursuivons, c’est bien évidemment l’affirmation de notre personnalité culturelle, l’épanouissement de l’homme ivoirien dans ce qui fait sa spécificité, ce que l’on peut appeler son ivoirité. C'est ainsi qu'ils se répandirent, d'ouest en est, du Sénégal et du nord au sud, du Sahel aux forêts de Côte d'Ivoire, établissant des réseaux commerciaux[3],[4],[5],[6] à travers l'Afrique de l'Ouest et faisant des langues mandingues les langues véhiculaires. par les « Dioula » de Kong dont le nom signifie « commerçant » en langue malinké, va émerger comme l’activité économique majeure, faisant des villes précitées des carrefours incontournables du système économique précolonial. Derive Jean. »[17]. La Côte d'Ivoire et le Burkina Faso sont les pays où les Dioulas sont majoritairement implantés. Mais en réalité d'un coté il y ale Dioula des commerçant appellé Tagboussikan qui est une variante local du Bambara, d'un autre coté il y a plusieurs dialectes connues communement sous le nom de Dioula. Cet espace identitaire dioula où la lignée des Ouattara joue un fort ascendant, constitue l'un des ferments de la crise de l'« ivoirité » déclenchée par la remise en question de la légitimité ivoirienne de l'aspirant au pouvoir Alassane Ouattara en 1995[18]. Sous son règne, la ville de Kong devient un centre important d'études islamiques où vont s'élever de nouvelles mosquées et autres lieux de cultes[12]. Deux identités religieuses distinguent les Dioulas de Kong; la Qaadriyya représentée par les Saganogo et la Tijaniyya représentée par les Diané[28]. La famille des Ouattara détient quant à elle la totalité de la puissance coutumière, alors que les Baro et les Saganogo détiennent le pouvoir religieux, l'Islam étant la religion officielle de l'ensemble de la population dioula de Kong. La ville de Darsalamy devient le refuge des érudits dioula vers la seconde moitié du XIXe siècle[20]. La prospérité de Kong suscite des convoitises. Ils sont estimes à 400. This is what Louis Gustave Binger confided in his memoirs on the Dioula de Kong, published in the French journal of Overseas History. L'article étudie les différentes formes (performative, idéologique) que peut prendre à Kong cette parole efficace et en tire quelques conclusions sur le rôle capital de la parole dans l'équilibre des pouvoirs sociaux.Derive Jean. établies par le décret du 17 octobre 1899 (Sénégal, Soudan français, Guinée, Côte d'Ivoire et Haute-Volta)[16]. They speak one language, Dioula, a sort of lingua franca that, despite minor variations, is understood in all these countries. Kong est l'ancienne capitale du royaume dioula qui fut fondé au xvin° siècle par Sékou Watara. L'appellation de Dioula (Dyola) est aujourd'hui réservée à tous les marchands soudanais, d'origine Mandé, qu'ils soient Bambara, Malinké, Dioula ou Soninké. Droit d'auteur : les textes des articles sont disponibles sous. Le complexe Kong-Bobo-Dioulasso éclate. When Sekou Ouattara took power in Kong, as a great strategist, he created the conditions for the birth of the Dioula nation which was already in full structure. In the structure of any society, … On ne doit pas oublier en effet que parler n'est pas toujours un « pouvoir », mais aussi parfois un « devoir » qui peut être imposé à un groupe dominé. Le terme dioulaya dérivé de dioula, désigne l'activité commerciale[28]. Kong est une ville du nord-est de la Côte dIvoire, située à proximité du Parc national de la Comoé. Extrait : Binger : " Le Jula ( Dioula ) de Kong, à … Dans l'espace manding, l'islam a joué un rôle majeur dans édification des centres commerciaux qui structurent l'Empire, et dont les Dioulas tenaient une position dominante avec les Wangara et les Soninké[26]. Les Dioula de Kong, cette langue Malinké spécifique parlée à kong, est devenu la langue et l’ethnie principale du royaume à cause des conditions spécifiques du terrain qui déterminent la naissance d’une langue et d’une ethnie. Le royaume Kong était situé aux nord de la Côte d'Ivoire, ce royaume vivait presque exclusivement du commerce. Que l’intention de Bédié ait été fondée ou non en vue de fournir un moyen d’exclusion de son adversaire politique Alassane Ouattara, il n’en demeure pas moins que l’instrumentalisation politique du concept d’ivoirité a alimenté une polémique délétère qui a divisé le pays et mené à la guerre civile. La naissance de cet état, habité au début de notre ère par des peuples ancêtres des Sénoufo, remonte au XIè siècle. Transmise de génération en génération par les griots, ou simplement le "vieux du village" cet héritage culturel est le fruit "d'expert en généalogie" et constitue une source incontournable pour tout historien africaniste[22]. C’est, en un mot, la koïnè des parlers mandings (Tera Kalilou : 1986). Les Dioula de Kong, qui sont une des composantes de la vaste zone manding à laquelle ils se rattachent linguistiquement et culturellement, sont situés au nord-ouest de la Côte-d'Ivoire. L'exercice de la parole se borne alors à manifester des signes distinctifs de pouvoir, comme peuvent, 1 . En Afrique de l'Ouest — à part les Dioulas — les Wolofs et les Haoussas sont les principaux gropes commerçants. Extrait : Binger : " Le Jula ( Dioula ) de Kong, à … Ces pays n’existaient pas autrefois lorsqu'il y avait l’Empire du Mali avant la colonisation européenne, qui a fractionné beaucoup d'ethnies. Un Dioula devant une mosquée au Burkina Faso. Leur langue est le dioula, une langue mandingue[2] qui peut être considérée comme une variante du bambara. Ainsi le droit spécifique que possèdent certains groupes de produire ou de consommer de la parole en telle ou telle circonstance peut fonctionner simplement comme l'indice d'un pouvoir social préalable. Famaghan Ouattara (le frère de Sékou) intègre la ville de Bobo-Dioulasso à l'empire en 1737-38, et qui s'inscrit dès lors dans un espace plus vaste qui est celui du Gwiriko. Les Dioulas sont un groupe de commerçants ambulants malink é, considérés à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ. Les Dioulas étant les plus grands commerçants d'Afrique de l'Ouest, c'est eux qui détenaient la plupart des marchés, contrôlant la vente de produits comme l'or, le sel, la kola, les armes blanches et les armes à feu, le tissu (en particulier pour la confection des boubous) et divers produits agricoles. Selon les sources, on a de multiples variantes : Dabakala, Dabakara, Diouala, Dioulas, Diula, Djula, Doula, Duala, Dualas, Dyoula, Dyoulas, Dyoura, Dyulake, Dyulanke, Dyula, Dyulas, Jula, Julas, Juula, Wangara, Wankara[1]. Les dialectes du nord-ouest de la Côte d'Ivoire, bien que traditionnellement associés au dioula, présentent de nombreux liens de parenté avec le groupe du Maninkakan de l'Est et y sont parfois inclus. Or, pour ces derniers, les mœurs païennes des Bobos ou de ceux pratiquant un Islam peu orthodoxe (consommation d'alcool) va pousser une partie des Dioulas de Bobo-Dioulasso vers un espace où ils pourront partager un Islam plus strict qu'ils établissent à Darsalamy[20]. Avant d'esquisser une description des relations entre l'exercice de la parole et celui du pouvoir chez les Dioula de Kong1, il convient de commencer par quelques remarques générales sur les problèmes théoriques de ce type de relation, afin de se donner un cadre méthodologique. Ce dernier assoit son pouvoir sur l'ensemble de l'espace Gwiriko. L’or, la noix de Kola, le sel, les tissus et les défenses d’éléphant sont les principaux produits échangés. L'historien Élikia M'Bokolo y conçoit un lien inextricable entre cette religion et le commerce; « la communauté de la foi allaient générer, par des processus très durables, la construction d'identités particulières et irréductibles, celle des Dyula d'abord, puis celle des Hausa, identifiées l'une et l'autre d'une manière indissoluble à l'association du commerce et de l'Islam »[27]. L’exemple des Dioula de Kong (un groupe manding de Côte-d’Ivoire) Jean DERIVE l’université de Savoie, France ABSTRACT the Fula, horoya among the Manding, burkina among the Mosse etc. Leur ancien chef-lieu, Bobo-Dioulasso fait cohabiter les populations bobo de tradition animiste et les Dioulas islamisés de longue date[21]. The Dioula is a Kong ethnicity recognized in a historic history by all the researchers anthropologists, the first French explorers and settlers who flew the lands of Africa for the very first time. Originaire de la région du Manden, ils adoptèrent un mode de vie nomade de riches marchands ambulants. Dans toute société, et particulièrement dans les sociétés de tradition orale, n'importe qui ne dit pas n'importe quoi à n'importe quel interlocuteur. On les retrouve principalement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Par voie de conséquence, ils ne sont pas très différents de leurs cousins Jula. En Côte d'Ivoire, tout Mandingue pratiquant le commerce est nommé « Dioula ». On les trouve principalement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, dans une zone correspondant à l'ancienne aire d'influence mandée. En 1710, Sékou Oumar Ouattara, un guerrier dioula, envahit la région et conquit la ville de Kong grâce à sa cavalerie. Véritables marchands ambulants, ils circulent depuis des siècles à travers toute l'Afrique occidentale. Kong est l'ancienne capitale du royaume dioula qui fut fondé au xvin° siècle par Sékou Watara [7],[8],[9],[10], avec les Toucouleurs du royaume du Tekrour.
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