liste des derniers condamnés à mort en france

liste des derniers condamnés à mort en france

Le 28 décembre 1890, il cambriole le presbytère de Merlimont et tue la vieille mère du curé, la veuve Cauwel, en lui mettant la tête dans la cheminée. Informé du rejet de la grâce, Poirier gémit : "Vous auriez pu me le dire hier ! En route pour le greffe, il dit à l'aumônier : "Mon père, je vais mourir ! Il demande à embrasser sa maîtresse Louise, mais on le lui refuse. Au greffe, second verre de rhum, nouvelle cigarette, puis demande à son avocat Me Lefèvr : "Vous écrirez à ma mère ?" Dort profondément. Deux ans plus tôt, le 29 novembre 1943, les amants avaient supprimé la mère Thibault, 57 ans, l'étranglant avec une courroie de cuir avant de la jeter dans une mare pour faire croire à un suicide. 27 ans, employé dans une entreprise de machines agricoles. Hurle de toutes ses forces, traite les gardiens et ses avocats d'hypocrites de ne pas l'avoir prévenu plus tôt. Ce dernier lui enroulera le scapulaire autour des mains. Réveil à 4h05. Continue à se dire innocent. Pendant l'office, cigarette aux lèvres, reste prostré, et repète plusieurs fois : "Ne me tuez pas, faites moi grâce encore quelques jours." Demande à boire et on lui donne un peu de bouillon. Au réveil, à 6h35, on ôte au condamné la camisole et les fers. Première exécution à l'intérieur de la prison, devant un comité restreint. Enfin, je suis réconcilié avec les hommes !" Eux et deux autres assassins furent condamnés à mort. Faisant face à des refus répétés, Meunier incendie l'écurie des Hixtel le 2 octobre 1890, puis dans sa folie, pour se rendre plus "libre", étouffe avec un édredon le 6 octobre son propre fils, Julien, 8 ans. Léonard, 53 ans, chiffonnier ; Buisson, 33 ans, agriculteur ; Mazière, 29 ans, agriculteur ; Chambord, 33 ans, maréchal-ferrant. Le 13 juin 1946, attaque le garagiste Bret, et vole également son portefeuille, sa montre et sa voiture. Le 03 janvier 1933, à Bruvey, au lieu-dit "Le Hamel", tue avec une hachette Mme Aline Dubois-Facon, 77 ans, pour lui voler sa ceinture de cuir contenant au moins 7.000 francs. On le laisse avec l'abbé Legros le temps qu'on aille voir le second condamné. 32 et 29 ans. Prétendra avoir agi au nom de la Résistance en punissant un collaborateur - ce que M. Gouze n'était pas. Arrivé sur le Champ de Mars, très peu de monde. Demande à entendre la messe. Fusillé au Madrillet, à la lisière de la forêt du Rouvray. Au greffe, demande à manger un peu. Au réveil, se débat et demande à parler à ses avocats. Arrivé sur le champ de foire à deux pas de la fête foraine qui s'y trouve, Hoyos fait un signe à Deibler pour signaler que le bouton de son pantalon est défait, et qu'il veut être rajusté avant de mourir. Je lai méritée. Se souvient - vrai ou faux - d'un jour de 1889 où il a vu Deibler exécuter Kaps à la Roquette, et où le bourreau lui aurait annoncé : "Ton tour viendra !" Demande les secours de la religion. Ne veut pas entendre l'arrêt de mort, et ne fait aucune révélation à Me Legrand, son avocat. Enfin arrivent les neuf domestiques de la ferme : l'un d'eux est assommé et jeté dans la mare de la cour. Aucun incident. Après la toilette, c'est d'un pas assez ferme qu'il se rend vers l'échafaud, dressé sur la gauche de la porte de la prison. Jusqu'en 1982 en France, le châtiment suprême passait par la case guillotine. Regardant par la fenêtre du fourgon, il remarque : "En voilà qui rentrent du bal. Pas de réaction, pas de déclarations, s'habille. Devant le cimetière, Mira descend le premier, très pâle. 31 ans, Polonais, tourneur sur métaux. Horrifié en réalisant. Ali ben Aïssa Seddiki et Mohamed Seghir ben Ahmed Tirouche. 28 ans, luxembourgeois. Auteur de huit agressions à la redoute des Hautes-Bruyères, à Villejuif, selon une même technique dans six cas : attirer des commerçants sous prétexte de leur vendre quelque article en gros, puis les menacer pour obtenir leur argent. En descendant du fourgon, il embrasse le crucifix puis appelle son défenseur : "Mon avocat ! Demande à écrire à ses parents, puis assiste à la messe et communie. Très calme. Détrompé par l'entrée du procureur. Et en septembre dernier, quand j'ai été condamné à mort. Et puis on a mis de l'arsenic dedans." Condamné une première fois, incarcéré à la prison de Laon, assomme d'un coup de chaise sur la tête son gardien Germain, 50 ans, pour s'évader au soir du 25 octobre 1923. Accepte les secours de la religion, meurt courageusement. Dès le 27 juillet, Charrier fut arrêté à Paris, et ses complices abattus par la police lors de leur interpellation, avenue de Wagram, non sans avoir abattu l'inspecteur Curnier. Schneider, lui, n'a aucune réaction ni aucune parole de remords. 42 et 24 ans, Belges, bateliers. Ton pauvre fils qui t’aime de tout son cœur. Entend avec résignation l'abbé Tamine l'exhorter au courage. Entend la messe. Se prétendant passeur en zone libre sous le pseudonyme de "Docteur Eugène", il attire chez lui la nuit, 21, rue Le Sueur à Paris, des malheureux cherchant à échapper à la police allemande, en les priant d'apporter avec eux leurs biens et leurs richesses. Sort de la prison cigarette aux lèvres, embrasse le crucifix et donne l'accolade à l'aumônier. Le 26 septembre 1876, à Villeneuve-les-Cugnaux, frappe à coups de bêche et de pioche son épouse Guillaumette Maurat, 32 ans (morte le 1er octobre), sa belle-soeur Marie Naurat, 28 ans (morte le 8 octobre), et Victoire Anglade, épouse Lacroix, leur voisine, 42 ans (morte le 29 septembre). PARRICIDE. Meurt avec courage après s'être entretenu avec un imam. Sur la place d'Inguimbert, foule modérée en raison des barrages, mais 30.000 personnes dans la ville exprès ! Avaient exécuté avec des complices, membres d'un groupe de choc FLN, onze coreligionnaires qui refusaient de payer leurs cotisations au FLN entre le 16 septembre 1957 et le 2 juin 1958, toujours suivant la même méthode : les victimes étaient étranglées (cordelette, foulard, cable électrique ou mains nues) dans une cabane de jardin de Villeurbanne, quartier de la Doua. Le 25 avril 1895, Bartoli et ses sbires l'enlevèrent pendant qu'il dormait, avant de l'attacher à un arbre près du moulin de Taviano, de lui crever les yeux, de lui couper les yeux, la langue et de l'émasculer. Auteur d'une tentative de viol à Remiremont en 1901. "Le courage ne m'a jamais manqué !" Après la toilette, montent dans le fourgon jusqu'au Port-Garaud. S'habille seul. 31 ans et 29 ans, sans profession. Corps remis à sa veuve. Commit le crime sous les yeux de la fille de sa victime, âgée de 2 ans. Conduit au greffe, prend un verre de vin qu'il ingurgite machinalement. Ecrit une lettre à sa soeur. Ignorait qu'on allait le guillotiner : en l'apprenant, pris de tremblements nerveux très forts qui ne cesseront qu'une fois le couperet tombé. Réveillé à 4h30, cellule n°4 : "Ah, c'est pour aujourd'hui. 24 ans, Croate, ancien légionnaire et 28 ans, agent d'assurances à Alger. Exécution prévue le 29 septembre 1921, mais suite à une discussion juridique, celle-ci est repoussée, et les exécuteurs retournent à Paris pour revenir une semaine plus tard. 22 ans, sans profession. Pendant qu'on le lie, pris d'une crise de colère en russe et en français, et hurle : "Vive Lénine ! Déserteur après le putsch des généraux en 1961, rallie l'OAS au sein de laquelle il fonde les commandos Delta. Le 23 avril 1935, Kamphaus, marchand de pièces de TSF à Toulouse, agresse à Entrechaux les époux septuagénaires Imbert à coups de gourdin pour les voler : il est condamné le 29 avril 1937 aux travaux forcés à perpétuité. Tua le 11 décembre 1917 à Blandy deux compagnons de travail, belssé M. Gauthier, régisseur, et blessa grièvement deux gendarmes venus l'arrêter à Sermaises (Loiret). 32 ans, valet de ferme. Se rend au poteau d'un pas ferme, cigarette aux lèvres. 33 ans, ancien monteur en jouets, prisonnier de guerre. Il s'évanouit presque. S'il s'enquiert du sort de son frère, c'est pour se réjouir : "Tant mieux, il l'a bien mérité." Dit n'avoir aucune déclaration à faire, et dans le bureau du surveillant en chef, fait de l'humour : "On attend le coiffeur?". Horrifié, ne dit pas un mot, et refuse d'un geste rhum et cigarette. Franchit à pied les portes du fort de Razimont, et va droit au poteau, sans hésitation. Il découpa le corps, sépara les membres du tronc, fit disparaître les entrailles puis fit brûler les restes entre deux matelas auxquels il mit le feu. Pense qu'il aura encore un sursis. Assis sur son lit, ne semble pas comprendre. Vraiment, je n'ai pas mérité cette sentence-là, mais je suis résigné." A proximité du rond-point du Petit Clamart, douze hommes font feu sur la Citroën DS du président, à coups d'armes automatiques : quatorze balles atteignent le véhicule, crevant les pneus et brisant la glace arrière, mais sans pour autant toucher le couple présidentiel, qui se baisse à temps et peut rallier l'aérodrome militaire de Vélizy-Villacoublay. Puis se remet, se confesse, entend la messe, et au greffe, boit un verre de cognac. Trois quarts d'heure avant le supplice, une tribune installée par un profiteur s'écroule sous le poids des spectateurs : six ou sept personnes se blessent, ce qui ne les empêche pas de se re-installer sur la tribune sitôt celle-ci remontée. Parle avec Me Colomb, puis à l'aumônier. Avant de quitter leur cellule au 1er étage, Simon demande à voir un autre co-détenu, Asso, et l'embrasse. Déjà réveillé à l'entrée des officiels. 300 personnes présentes environ. Applaudissements quand le couperet tombe. Pâle, les yeux haineux, se laisse basculer aussitôt. "Bien", répond-il au directeur Beauquesne. Fume une cigarette, discute avec son avocat, Me George. Revêtu de la tenue de parricide, vu qu'il est complice d'un parricide. Atteint de huit balles, sept au coeur et une dans la tête, il ne reçoit pas de coup de grâce. Face à la machine, très violent mouvement de recul. Au greffe, refuse verre de rhum et cigarette proposés par son avocat Me Jeanpierre : "Merci, j'aurai du courage, et puis, quand je bois, je ne sais plus ce que je fais.". Il se montre d'un calme absolu, étonnant, et avoue qu'il savait son sort depuis la veille. Réveillé à 6 heures. Réveillé à 3h30. En franchissant les portes, pris de faiblesse, doit être porté jusqu'à la bascule, à demi-mort. Demande à se confesser et à entendre la messe. Manifeste un repentir depuis sa condamnation, et assure à l'aumônier qu'il est prêt. Le 19 novembre 1948, à Saint-Clet, étrangle pour la voler la veuve Thérezier, 80 ans, et met la feu à la maison. Accepte de recevoir la communion de l'aumônier. Ivrogne, eut des relations incestueuses avec sa mère, Appoline Joséphine Duthoit, veuve Masquelin, 60 ans, tenancière d'estaminet à La Madeleine-lès-Lille, en la menaçant. "Non. Réveil à 5h. Le bruit de la porte suffit à le réveiller. Au réveil, surpris. Accepte les secours de la religion et communie. Réveillé à 5h35. Ils s'habillent, remercie leurs avocats, et communient. Tue à coups de pince en fer le 26 juin 1903 à Plouy la veuve Denizart, tenancière d'un café-épicerie, et son petit-fils Robert Bertin, 7 ans pour voler deux montres. Accepte d'entendre la messe et de communier. Incrédule, ne parvient à réaliser qu'en présence de l'abbé Didelot. Il comprend aussitôt : quand le procureur lui dit de faire preuve de courage, il hausse les épaules et boit un verre de rhum. Arrêté le 14 novembre. 28 et 25 ans, Polonais. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai suivant, dans un hôtel du 12, rue de la Charbonnière, égorge à coups de rasoir Edouard Van den Berghe, 29 ans, journalier belge, pour voler 298 francs. Assassinent au matin du 1er novembre 1920 Mme Banère, la patronne de Bouy, à coups de marteau puis de lime (41 blessures au total) alors qu'elle ouvre son café "Le Robinson", place du Prado, pour la voler. 37 ans, garçon de ferme. En compagnie d'un autre soldat, déserte le 22 mai 1916, et au hameau d'Algoutte, commune de Ban-de-Laveline (Vosges), attaque une ferme où il se fait servir à boire par la fermière et sa fille de 16 ans, sous la menace d'une arme. Quand les aides s'emparent de lui, Prévost dit "C'est inutile de m'attacher, je ne me défendrai pas." Il demande un café, assiste à la messe avant de confier à l'abbé Degoix une médaille à remettre à sa mère, pour qu'elle fasse dire une messe pour lui. Le 2 janvier 1942, son voisin, le fourreur juif Joachim Guschinow, devient la première victime de son entreprise de meurtre à grande échelle. Chinois. Se plaint de sa condamnation jusqu'à la toilette, puis se laisse faire. Satyre assassin de la petite Lucienne Schumacher, 7 ans, le 20 mai 1912, à Pompey qu'il noie dans la Moselle. Au greffe, boit un verre de café noir et a les cheveux coupés (il les portait très longs). L'autre y passe-t-il aussi ?" Libéré de prison le 20 avril 1945, se rend le lendemain à Clermont-Créans où il agresse Pierre Bressin, septuagénaire, boucher à la retraite. Au procureur, reconnaît : "Vous avez fait votre devoir." Le 14 septembre 1942 à Avignon, en pleine discussion, abat les notaires Mes Pierre Roux - de trois balles dans la tête - et Louis Imbert - d'une balle dans le coeur- et blesse O'Connell. Le 30 janvier 1946, au Havre, assassine de trois balles de revolver le chauffeur de taxi Etienne Fernand pour lui voler sa voiture et son portefeuille. Revêtu de la tenue des parricides, ne comprend pas : "Pourquoi m'a-t-on couvert la tête d'un voile ? Ce n'est pas pour moi, car ça m'est égal, mais pour ma mère." Avait remarqué changement dans l'heure de tournée des gardiens. Refuse le rhum en disant qu'il est calme, et accepte de converser avec l'aumônier. Remis à la Faculté. Egorgea, avec deux complices, Jean-Baptiste Salles pour le voler dans la nuit du 11 au 12 mars 1872 dans le quartier d'En Jacca, à Colomiers. Le 28 août 1932, il tue à coups de couteau son collègue italien Antonio de Ossi et blesse gravement Alberto Foschiatti avant d'incendier la gerbière du May. Avant de se coucher, vers 1 heure du matin, en voyant l'orage qui tombait sur Paris, il dit "Allons, ce ne sera pas encore pour cette nuit, il fait trop mauvais temps, je vais dormir." Réveillés à 4h30. Malgré la volonté de l'un d'eux de mourir sans être assisté par un prêtre, Seguir et Siddiki entendent l'imam avant de mourir. Besse était prévenu pour une affaire de cambriolage ; Simorre attendait son transfert au bagne, condamné à 10 ans de travaux forcés pour le viol d'une adolescente. Moreau sort le premier. Me Fabre confirme à son client qu'il meurt pour "apaiser" les consciences, notamment en raison de la grâce de Camajori, un Nervi marseillais. S'accoude sur son lit et se met à pleurer. Louis Guénard, Eugène Quillou, Jean-François Prouste. Assassine de 15 coups de clé anglaise le bijoutier Dannenhoffer, 128, avenue Mozart, le 19 novembre 1930 et vole plus de 100.000 francs de bijoux pour s'adonner à la cocaïne. 22 ans. Maîtrisé, il reste muet. A son réveil, se mit à crier :"Je ne veux pas mourir, je n'ai rien fait pour cela ! Couché sur la bascule cigarette aux lèvres. A la Font des Hérauds (Charente-Maritime), étrangle Jeanne Bénassit, veuve Sébillaud, 86 ans, pour lui voler 5000 francs dans la nuit du 24 au 25 mars 1886 et s'enfuit quand on le soupçonne. Au greffe, boit un verre de rhum, refuse le second ainsi que la cigarette qu'on lui propose. 41 ans. S'habille puis est revêtu de la camisole de force avant de partir en fourgon. 47 ans, ancien boucher, journalier et violoniste. Cherche du regard le spectateur qui crie : "Bravo, Lebiez !" Au greffe, en buvant un verre de rhum et en fumant une cigarette, Kamphaus dit : "Je crois que c'est Baudelaire qui a dit mieux vaut en rire qu'en pleurer..." Quaranta part le premier. 35 ans environ, vrai nom inconnu. Les condamnés dorment profondément. Je compte sur vous." Fusillé au champ de tir du Pharo. Sitôt entrée, il la drogue et l'assassine avant de l'enterrer dans la cave. S’il y a un Bon Dieu, dans quelques minutes, quand je serai devant lui, je m’expliquerai directement avec lui. Conduit à l'échafaud en tenue parricide, arrivé devant la machine, demande à la foule de lui pardonner son crime. Arrivé, le prêtre tente de masquer la guillotine avec son crucifix, mais la chose est inutile. Devant la machine, baisse la tête comme un pantin de chiffon, semble n'avoir plus conscience de rien. Je souhaite qu'il soit médecin, qu'il ne soit pas bolcheviste et qu'il ait mes idées." Refuse d'entendre les prières des morts. Tous deux sont conduits à la chapelle pour entendre la messe de l'abbé Moussu et communier. N'écoutez pas les femmes ! "Je l'ai sonné. Revéillé par les bruits de pas, déclare : "Ma peine est trop forte." "C'est bien", dit-il avant de s'habiller. Je ne me plains pas. Accepte rhum et cigarette, puis dit au bourreau : "Je suis prêt, monsieur. Sans déclarations, demande à entendre la messe du père Roy. Si j'avais fait quelque chose, je l'aurais dit." Accablé, ne dit pas un mot. Demande à son avocat de donner sa montre à l'abbé Pichon, puis à ce dernier, dit : "Après ce que j'ai fait, j'ai bien mérité la mort." Comme il fait -6°C, il commente : "C'est quand même malheureux de partir pour l'autre monde par un froid pareil." Demande au procureur et à son avocat, Me Ollagnier, de faire procéder à son autopsie pour qu'on atteste qu'il n'était pas Mathias Hadelt, et donc victime d'une erreur judiciaire. Au bout de quelques heures, profitant d'un instant d'inattention de l'assassin, la jeune fille s'enfuit et va prévenir les voisins. Réveillés à 5h05. Recondamné le lendemain pour le meurtre crapuleux de M.Sivek, à Ribécourt. Arrivé place de l'Hôpital-Général, embrasse l'aumônier, semble par deux fois faire une révérence à la foule - environ 15.000 personnes - et va de lui-même sur la bascule, sourire aux lèvres. Desfourneaux montre un peu d'impatience. 40 ans, Polonais, juif, ajusteur-fraiseur, héros résistant, chef des FTP-MOI du Sud-Ouest. 19 ans. Au greffe, Callemin boit un verre d'eau et sourit à Monier, avant de remarquer en riant : "Tiens, je croyais que l'on nous couperait les cheveux en faisant notre dernière toilette... Mais on nous les coupera en coupant autre chose avec." Réveillé à 6h à la Citadelle par le lieutenant Boucher, remplaçant le commissaire du Gouvernement. Sois tranquille. Je n'en veux à personne, pas même à ceux qui m'ont condamné. Réveil à 4h. 20 ans. D'ailleurs, ce n'est pas la peine de mettre grand'chose pour ce petit voyage... Ah ! Tua pour le voler son ami Eugène Oudin, 60 ans, surveillant du balayage de Paris, dont on retrouve le corps pendu dans un bois d'Esbly (Seine-et-Marne) le 10 mars 1888 - deux jours après la mort. Ginoux répond en haussant les épaules et va de lui-même vers la bascule. Mathon tente de les abattre, mais son arme s'enraye. Pendant la messe à la chapelle, pris d'une crise de larmes. Remet un cahier à son avocat sur lequel il est écrit : "Offert en gage de reconnaissance pour toutes les bontés que vous avez eue pour moi." A mort, Tours !" Georgette, elle, croyant en sa grâce jusqu'au bout, se met à hurler et à pleurer. Après le crime, se réfugient en Italie et sont extradés. 22 ans, Italien. Il parle quinze minutes au prêtre, lui remet 7f50 à donner à l'un de ses fils, puis se plaint au greffe : "Si j'avais fait le crime, je comprendrais, mais ne l'ayant pas fait, c'est triste." L'abbé Collomb vient le calmer. Semble ne rien comprendre. 60 ans, ancien employé des Pompes Funèbres, marchand de vin boulevard de Vaugirard. "Si tout le monde, si vous tous qui m'entourez, étiez aussi innocents que moi, vous n'auriez pas peur de la mort !" A la chapelle, se confesse, entend la messe et communie. Tua à coups de revolver l'agent cycliste Journot qui le traquait le 20 mai 1918 à Lyon. Réveil à 3h30. Réveillé à 4h45. Sortant tout juste de prison pour vol, abat d'une balle en pleine nuque le 22 novembre 1932 le garde-champêtre Duclermortier à Noyelles-sous-Lens, avant de se terrer chez les époux Nowak. Refuse de s'habiller, reste en pyjama. et pousse un soupir quand on le pousse sur la bascule. Je veux voir mon avocat ! " Le Port-Garaud, lieu habituel des exécutions, doit être déblayé suite aux très graves inondations de la Garonne survenues quelques semaines plus tôt. Le 07 juillet 1948, avec la complicité de son épouse, il empoisonna son père pour hériter de la ferme. Cabel est condamné à perpétuité, Forget, en fuite, condamné à mort par contumace. En l'absence d'Anatole Deibler, malade, l'adjoint de première classe Jules-Henri Desfourneaux occupe le poste d'exécuteur en chef par intérim. 23 ans, mécanicien ajusteur. Quand le directeur lui dit d'avoir du courage, répond : "Oh, en en aura." Réveil à 3h30. Et comme ce dernier s'avance pour l'embrasser, il dit : "C'est ça, embrassez-moi, mais pensez aussi à la petite fleur rouge." Réveillé à 6h. Fume une deuxième cigarette, boit un verre de rhum. S'habille, parle avec l'aumônier, boit un verre de cognac et fume une cigarette. Egorge à Digulleville la veuve Aubrais, 92 ans, le 21 janvier 1912 pour voler huit oeufs qu'il avale avant de partir. Accepte de boire du café, et dit qu'il sera courageux, même s'il est innocent du crime de Xivry. On me l'avait prédit en maison de correction." Son complice Gurtner parvient à fuir, mais est arrêté dès le lendemain. Le fourgon parcourt deux cents mètres de la prison jusqu'à la place de la Tour Carrée. Au greffe, fume une cigarette. 27 ans, souteneur, voleur récidiviste, évadé de Guyane. Butin du crime : 102 francs. Libéré de prison pour vol, sans le sou, sans travail (personne ne voulant embaucher un voleur), assassine à coups de couteau dans la nuit du 22 au 23 février 1873 au bois d'Avaize, à Rive-de-Gier, le nommé Jean Laurent pour lui dérober son livret d'ouvirer. Incarcéré à la centrale de Melun. Marcel, condamné à perpétuité par les assises de la Seine le 07 novembre 1936 pour avoir, le 25 décembre 1935, abattu à Issy-les-Moulineaux le brocanteur Emile Beautour d'une balle dans la poitrine - crime accidentel, les jurés ayant voté par erreur la perpétuité alors qu'ils souhaitaient quinze ans de travaux forcés. La guillotine est montée dans une rue étroite : seuls les autorisés et la presse peuvent y assister. Une fois sur la bascule, se jette sur le côté et se plie en deux avant de se laisser faire. Debout depuis 4 heures. Je ne suis pas de ceux qui planchent." Frémit durant le déferrement. Réveillés à 6h30. Frintz se dit innocent, demande qu'on entende à nouveau Luntz à ce sujet. Fausse manoeuvre : le couperet est libéré avant que la lunette ne soit fermée, d'où éclaboussures de sang sur les spectateurs les plus proches. 25 ans, électricien. Tue de la même façon les époux Martin, buralistes, le 15 mars 1888 à Saint-Nabord. 27 ans, ouvrier agricole. Se confesse, entend la messe, et assis dans un fauteuil, boit une tasse de café et commence à fumer une cigarette qu'il ne termine pas. 36 ans, ancien contremaître de tissage dans les Vosges. Devant la machine, mouvement de recul rapidement maîtrisé. Communie en compagnie du chanoine Farcy. "Je veux parler"... Il n'en a pas le temps. En voyant le fourgon des bourreaux - qu'ils n'emprunteront pas -, les condamnés se demandent s'il ne s'agit pas de la nouvelle guillotine elle-même ! Aussi, M.Bonneton a soudoyé le bedeau de la cathédrale de Béziers, dont la tour surplombe la cour de la prison, pour voir la fin des condamnés et dire, après la seconde chute du couperet : "Justice est faite.". 37 ans, mineur. Refuse de parler au juge : "J'en avais à dire, j'en avais... Maintenant c'est trop tard. Fume, assiste à la messe. Dans la nuit du 12 au 13 novembre 1885, étrangle et poignarde la veuve Florence Mathieu, 61 ans, dans sa maison de Beaurieux, avec la complicité de son beau-frère Eugène Lepage, qui sera condamné à perpétuité. Reste en uniforme pénitentiaire. Il semble établi que c'est bien Pierre Becker l'assassin. On m'a pris mes boutons de manchette ! Réveillé bien avant l'arrivée des magistrats - à 3h30 - par la foule. En passant au village du Pin, Sitbon demande de quoi écrire, mais les cahots sont trop forts, alors il demande s'il lui sera possible d'écrire une fois à Marseille. Refuse d'un geste verre de rhum et cigarette. Reste figé sur son lit par la nouvelle. 46 ans, charretier. Ernette, 25 ans, ouvrier. Qu'on se depêche, et que ce soit fini". Les officiels le trouvent debout, devant sa couchette, tremblant et mort d'angoisse : se laisse tomber sur son lit, désespéré. Devant la machine, embrasse l'aumônier. Aucune révélation. En franchissant le seuil, il salue le gardien-chef : "Au revoir, chef, et sans rancune." A l'aumônier, il dit : "Votre religion, je n'en veux pas, votre Dieu m'a oublié, mais je peux le dire, vous, vous êtes un chic type, vous avez joué à la manille avec moi."

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